Les tortues de N’Gouja

Dimanche, on est allé à la plage de N’Gouja au sud de l’île.

C’est une très belle plage, fréquentée, mais pas trop. Bordée de palmiers et de baobabs. La mer est superbe, quoique pas si chaude.

C’est aussi un coin peuplé de makis de Mayotte.

Le Maki de Mayotte ou Comba est un primate lémuriforme considéré comme une variété du Lémur fauve (Eulemur fulvus) de Madagascar, ou comme l’une de ses sous-espèce (Eulemur fulvus mayottensis – Schlegel, 1866). Il vit sur l’île de Mayotte on le trouve aussi à Anjouan dans l’archipel des Comores, où il aurait été introduit par l’homme à partir de Madagascar. [Lire la suite]

Mais aussi des roussettes (Pteropus seychellensis comorensis), ces « renards volants » qui, en fin de journée viennent disputer les mangues vertes aux makis… Pour en savoir plus sur les Roussette de Mayotte cliquer LA.

Mais N’Gouja, c’est surtout les tortues vertes…

Voici un extrait du panneau d’information de la Direction de l’agriculture et de la forêt et de l’association Oulanga Na Nyamba à l’entrée de la plage.

L’île aux parfums abrite une population très importante de tortues de mer. Parmi les 8 espèces connues de tortues marines, deux fréquentent régulièrement les plages mahoraises ; la tortue verte ( Chelonia mydas) parfois appelée tortue franche et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). Plus de 170 plages de Mayotte sont ou ont été fréquentées par les tortues marines.

N’Gouja est un site privilégié pour l’observation sous-marine des tortues. Les tortues vertes s’alimentent sur le vaste platier sous-marin recouvert de plantes phanérogames aquatiques. Alors que les tortues fréquentent régulièrement les prairies sous-marines de l’île, la présence de plongeurs depuis plusieurs années a habitué ici les tortues à la présence de l’homme, ce qui permet aujourd’hui d’approcher ces animaux paisibles sans difficultés. Les autres herbiers de Mayotte sont également très fréquentés par les tortues, mais, sauvages, celles-ci fuient l’homme et ne se laissent que rarement approcher.

Profitez à N’Gouja de cette chance de pouvoir évoluer aux côtés de ce merveilleux animal qu’est la tortue verte. Sachez également l’observer sans la déranger. Ne vous y accrochez pas.

On a pu vraiment profiter du spectacle avec quelques beaux spécimens accompagnés de leur poisson-ventouse (Remora est un genre de poissons de la famille des Echeneidés, appelés couramment rémora.)

 

Comment identifier les Tortues vertes (Chelonia mydas) ?

Elles sont deux écailles entres les yeux, un bec rond et denticulé, des écailles juxtaposées. Elles mangent algues et plantes marines.

  • Avec plus de 80 ans d’espérance de vie, elles atteignent l’age adulte entre 15 et 20 ans.
  • Taille : Jusqu’à 1,50m.
  • Poids : Jusqu’à 230kg.

Les tortues sont menacées, par leurs prédateurs naturels (Requins et Orques) mais surtout par l’action de l’homme :

  1. Braconnage des carapaces et de la chair malgré le danger du chélonitoxisme. (En effet, les tortues mangent des plantes toxiques (une cyanophycée du genre lyngbya) sur les herbiers, ce qui rend leur chair toxique. Sa consommation entraînent fréquemment de graves séquelles et est parfois mortelle.)
  2. Pollution des villages établis sur les côtes.
  3. Aménagements touristiques sur les plages (béton).
  4. Pollution des plages par des ordures (bouteilles, sacs plastiques, …).
  5. Tortues dérangées aux abords des plages par les touristes qui nagent à coté d’elles voire les touchent.
L’association Oulanga na Nyamba s’engage activement pour la protection de l’environnement (« Oulanga ») et des tortues marines (« Nyamba ») de l’île de Mayotte, comme l’indique son nom en shimaoré. Aller sur la page de l’association.